Soutien du CODESRIA aux étudiants de doctorat (Collège des mentors académiques seniors)
Depuis 1988, le CODESRIA soutient les étudiants de troisième cycle inscrits dans les universités africaines, à travers le programme de petites subventions pour la rédaction de thèses. Au fil du temps, ce programme a été modifié pour n’accepter que les étudiants en doctorat avec l’objectif général de répondre au défi émergeant de la supervision des doctorats en sciences sociales et humaines dans les universités africaines. Cela a conduit à la création d’un Collège de mentors académiques seniors pour soutenir les doctorants inscrits dans les universités africaines en 2016.
Le collège est composé d’universitaires seniors de la diaspora (mentors) en sciences sociales et humaines, qui donnent bénévolement de leur temps pour être jumelés avec des doctorants d’universités africaines qui entreprennent des recherches dans le même domaine qu’eux. Ce jumelage a pour but d’encadrer et de conseiller les étudiants tout au long de leur cycle de doctorat.
Les mentors lisent et commentent les propositions et les chapitres de thèse des étudiants, et les aident à trouver des lectures pertinentes. Ils mettent également les étudiants en contact avec d’autres moyens de soutien au sein de leur propre réseau afin de participer à des ateliers et des conférences et de co-publier. Les mentors fournissent aux étudiants les conseils méthodologiques et épistémologiques critiques dont ils ont besoin pour leurs études de doctorat et contribuent à l’achèvement en temps voulu du programme de doctorat des étudiants.
Appel à candidatures : Appel à propositions 2023
Appui du CODESRIA aux écoles doctorales
En 2017, le CODESRIA a lancé une nouvelle intervention ciblant les écoles doctorales et la reconstruction des infrastructures savantes et des communautés académiques dans les sciences humaines et sociales (SHS). Cette intervention vise à obtenir une amélioration des capacités de recherche, de collaboration et de mise en réseau en SHS au sein des universités africaines.
Dans le cadre de cette intervention, le Conseil entend renforcer la capacité des universités à remplir leur mission de recherche, en plus de celle d’enseignement ; aider les jeunes chercheurs à mieux s’équiper pour aborder les questions épistémologiques et méthodologiques liées à leur recherche ; et améliorer leur capacité à interroger de manière critique les développements théoriques, conceptuels et méthodologiques dans les sciences humaines et sociales. L’objectif global est de restaurer et/ou d’améliorer la culture du séminaire au sein des écoles et centres de sciences humaines et sociales et des écoles doctorales dans les universités africaines, tout en encourageant l’utilisation d’approches multi et interdisciplinaires. Le soutien comprend les engagements suivants :
Séminaires scientifiques qui exposent les jeunes universitaires et doctorants à la littérature pertinente, aux débats actuels et aux approches théoriques en relation avec un sujet donné.
Instituts de méthodologie.
Ateliers d’écriture et de publication scientifiques.
Pour bénéficier de ce soutien et promouvoir le partage des connaissances sur le continent, l’une des conditions requises est la participation d’universitaires d’une autre université africaine ou de la diaspora à la supervision pédagogique des réunions. Le résultat envisagé est une communauté de recherche africaine forte dans les sciences humaines et sociales qui peut se positionner dans les réseaux de recherche internationaux. Une autre contribution consiste à renforcer la capacité institutionnelle des centres de sciences humaines et sociales en leur offrant la possibilité d’améliorer leur capacité générale à gérer la recherche.
Au cours des 5 dernières années, 28 établissements ont été sélectionnés pour bénéficier de cette subvention. Il s’agit d’établissements situés dans des pays francophones et anglophones. D’après leurs commentaires, le fait de recevoir la subvention a amélioré leur capacité à former des candidats au doctorat et a contribué à renforcer leurs institutions.
Bourses avancées en sciences humaines du CODESRIA
Cette bourse vise à soutenir les universitaires de haut niveau qui travaillent dans le domaine des sciences humaines afin qu’ils produisent des travaux qui aident à tracer de nouveaux terrains dans l’étude des sciences humaines en Afrique.
Ces travaux peuvent porter sur des questions de théorie, de concept ou de méthodologie, ou proposer de nouvelles façons d’élargir la portée des humanités sur le continent au-delà des disciplines académiques traditionnelles, pour englober des domaines émergents comme les humanités numériques ou publiques. Plus important encore, le programme est heureux de montrer comment les disciplines traditionnelles des sciences humaines pourraient s’adapter ou être adaptées aux domaines d’étude émergents.
Le Conseil a accordé le premier lot de subventions dans le cadre de la bourse de recherche avancée en sciences humaines 2020/2021 à cinq boursiers :