Weiss Architecture Studio

Quis autem vel eum iure reprehenderit qui in ea voluptate velit esse quam nihil molestiae lorem.

Council for the Development of Social Science Research in Africa

       

       

RAPPORT ALTERNATIF SUR L’AFRIQUE: APPEL À CONTRIBUTION

DATE LIMITE DE DEPOT DES PROPOSITIONS DE CONTRIBUTION: 30 avril 2023

A ENVOYER A: cheikh@endatiersmonde.org, c.gueye9@gmail.com, abdendiaye@gmail.com

PLUS D’INFORMATIONS:+221 78 639 17 80

Le Rapport Alternatif Sur l’Afrique (RASA) est une initiative essentielle d’institutions africaines et internationales de renom (Enda Tiers Monde, Forum du Tiers Monde, TRUSTAFRICA, Fondation Rosa Luxembourg, l’Institut des Futurs Africains (IFA), CODESRIA, Institut de Prospective Agricole et Rurale (IPAR), PANAFRICARE, l’AFARD (Réseau des femmes africaines pour la recherche et le développement), LEGS AFRICA, l’Alliance pour la Refondation de la Gouvernance en Afrique (ARGA), West Africa Think tank (WATHI), OXFAM, dont la vocation est de travailler à la souveraineté intellectuelle du continent et à redonner aux institutions et citoyens africains la capacité de projection vers l’avenir selon leurs propres imaginaires et intérêts.

Devant le kaléidoscope de rapports sur l’Afrique classant les pays du continent selon des critères et indicateurs exogènes et néolibéraux (Doing Business, PIB, indicateurs d’austérité, réduction des dépenses publiques, service de la dette extérieure, etc.), le RASA travaille au renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent, à l’approfondissement et la diversification des enjeux et domaines adressés, et des indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté des africains. Porté également par des personnalités citoyennes, politiques et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des africains dans les différents milieux où ils se trouvent.

Son  objectif  est  de  contribuer,  de  manière  décisive,  à  la  consolidation  des transformations à l’œuvre dans les sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté. Il s’agit de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles qui sont portées par les africains dans leur majorité et leur diversité. Le RASA veut, par ce biais, renforcer les véritables transformations sociétales qui sont irriguées par un esprit décomplexé et des capacités d’innovation et de conquête de leur autonomie dont rendent compte trop peu les rapports sur l’Afrique et leurs instruments.

Ainsi, les débats dans les espaces de définition des stratégies et/ou politiques seront alimentés et enrichis par des connaissances endogènes qui font sens pour les africains et toute autre donnée pertinente et probante. Ces dernières seront produites sur une base crédible qui valorisent les innovations propres aux africains et renforcent leur autonomisation.

Le RASA se veut être également une réponse aux insuffisances des capacités prospectives des institutions africaines et des acteurs qui sont les moteurs des dynamiques du continent. Il va informer les projections africaines sur le futur dans un contexte de retour à la planification à long terme aux échelles nationales et continentales.

Après deux premiers numéros (Zéro et Un) qui ont positionné le Rapport dans sa vision et ses objectifs scientifiques et stratégiques ainsi que sur les orientations thématiques par lesquelles l’Afrique des alternatives et des ruptures doit être analysée à la lumière des basculements du contexte international et continental. C’est ce qu’ambitionne le numéro Deux à travers cet appel à contributions. Sa publication est prévue en 2023. Il constituera un cadre de consolidation, d’affinement, d’inculturation et d’appropriation des réflexions prospectives sur le devenir souhaitable des sociétés et États africains au moment où le continent et sa jeunesse brûlent d’une nouvelle exigence impatiente et ambitieuse autour de sa souveraineté. Alors que les autres peuples expérimentent les effets négatifs de la crise du néolibéralisme (inflation, rupture d’approvisionnement, extrémismes et enfermement sur soi, chômage, changements climatiques, etc.) dans un contexte de guerre en Ukraine qui impacte leur vie au quotidien, l’Afrique a l’opportunité de consolider ses mécanismes de résistance et de résilience et surtout de se forger enfin un destin d’émancipation économique et politique sur la base de ses ressources matérielles et immatérielles.

Alors  que  les  autres  peuples expérimentent les effets négatifs de la crise  du  néolibéralisme  (inflation, rupture  d’approvisionnement, extrémismes et enfermement sur soi, chômage,  changements  climatiques, etc.) dans un contexte de guerre en Ukraine  qui  impacte  leur  vie  au quotidien, l’Afrique a l’opportunité de consolider   ses   mécanismes   de résistance et de résilience et surtout de se   forger   enfin   un   destin d’émancipation    économique    et politique sur la base de ses ressources matérielles et immatérielles.

Dans un contexte où le capitalocène montre plus que jamais des signes de basculement dramatique (changements environnementaux globaux, destructions de milieux naturels, apparition de pandémies, pertes de biodiversité, fonte des glaciers, acidification des océans, etc.), l’Afrique doit se repenser sans cesse par rapport à son devenir interne, en articulation avec le monde.

De ce point de vue, la pandémie à Coronavirus (Covid-19) avec ses impacts sanitaires, économiques et sociaux substantiels ainsi que la guerre en Ukraine, constituent des révélateurs de l’état réel de dépendance du continent et un marqueur de toute analyse sincère et objective. Les crises politiques et sécuritaires internes à l’Afrique et leurs conséquences dans les économies réelles et les solidarités d’approvisionnement transfrontalières, démontrent la force des liens entre pays du continent tout autant que  leur  soumission  au  marché  international  dans  lequel  ils  subissent  les conséquences de la guerre économique et du retour en force du protectionnisme. Le continent africain redevient un enjeu géopolitique de premier plan où s’expriment les jeux d’influences et la course aux ressources naturelles.

La Souveraineté devient plus que jamais la priorité à toutes les échelles (individuelle, communautaire, locale, nationale et continentale). Elle passera par la déconnexion progressive,  la  mise  au  travail  de  l’émergence  de  son  propre  marché  de consommateurs, l’autonomie d’arbitrage et de décision, l’identification des forces sociales pouvant contribuer à la mise en œuvre du renversement des facteurs externes, au changement de statut de loi de la valeur en la faisant dépérir, et en s’associant à une longue transition planétaire. Mais la déconnexion doit être combinée avec une reconnexion aux réalités du bas, à une meilleure compréhension de nous-mêmes, des besoins de notre continent, de ses intérêts et de ceux de la majorité de ses habitants.

Le RASA doit permettre de mesurer à travers de nouveaux prismes, comme les souverainetés (philosophique, culturelle, économique, monétaire, politique, sécuritaire, environnementale), l’autonomie, la déconnexion, les innovations frugales, les boucles locales, le panafricanisme, les défis réels, les gains et les écarts des sociétés africaines face à l’hégémonisme et l’exclusivisme du système capitaliste néolibéral.

Il s’agit de faire l’état des lieux du continent sur 2 ans avec des statistiques, une recherche spécifique, des études monographiques et/ou biographiques, des études pays, des positions en lien avec l’actualité pour partager une analyse africaine des progrès de l’Afrique par rapport à la trajectoire que nos institutions et nos sociétés se sont souverainement tracées.

Le RASA numéro 2 sera élaboré autour de plusieurs questionnements :

QUELLE VISION PROSPECTIVE DE L’AFRIQUE DANS LA NOUVELLE GÉOPOLITIQUE MONDIALE

  • Face à une revanche des Nations, l’inanité d’une gouvernance mondiale et la remise en question de la notion de pôle, quel positionnement gagnant pour l’Afrique ?
  • A partir de quelle vision rétrospective et prospective peut-on définir une approche plus offensive pour l’Afrique ?
  • Quelle recomposition des alliances dans un contexte de course à la « dépossession» ou au « partenariat » dans les zones comme le Sahel, et d’avancée de la Russie et des autres partenaires ?

 L’UNION AFRICAINE ET SES STRATÉGIES SONT-ELLES À LA HAUTEUR DES ENJEUX ? 

Dans quelle mesure l’Union Africaine et ses orientations et programmes (Agenda 2063,  Zlecaf,  Nepad,  Vision  Minière  Africaine,  souveraineté  alimentaire,  PIDA, Passeport Africain, etc.) contribuent-ils à rompre l’hégémonie des pays dominants et à infléchir les tendances vers la souveraineté politique du continent ?

Comment se mettent en place les réformes politiques, institutionnelles et sociétales en Afrique pour lutter contre la domination étrangère et se doter de capacités prospectives et de réformes économiques souveraines ?

L’UNION AFRICAINE ET SES STRATÉGIES SONT-ELLES À LA HAUTEUR DES ENJEUX ?

  • Dans quelle mesure l’Union Africaine et ses orientations et programmes (Agenda 2063,  Zlecaf,  Nepad,  Vision  Minière  Africaine,  souveraineté  alimentaire,  PIDA, Passeport Africain, etc.) contribuent-ils à rompre l’hégémonie des pays dominants et à infléchir les tendances vers la souveraineté politique du continent ?
  • Comment  se  mettent  en  place  les  réformes  politiques,  institutionnelles  et sociétales en Afrique pour lutter contre la domination étrangère et se doter de capacités prospectives et de réformes économiques souveraines ?
  • Quel sens donnons-nous à l’essoufflement de la démocratie postcoloniale et les crises politiques récurrentes, qui contribuent à la déstabilisation des États et des nations ?
  • Comment inventer de nouveaux projets sociétaux et refonder des États légitimes et viables pour l’Afrique du futur ?

REPENSER  LA  «  DÉCONNEXION  »  DE  L’AFRIQUE  DANS  UN  CONTEXTE  DE BOULEVERSEMENTS INTERNATIONAUX

  • Quel contenu donner à la « déconnexion » dans ce nouveau contexte de remise en question (par les GAFAM et les pays émergents) et de dispersion de la puissance ?
  • Quelle « reconnexion » culturelle, économique, sociale et écologique intrinsèque à l’Afrique quant à sa résilience aux crises ? Comment articuler les catastrophes climatiques subies par l’Afrique avec la justice environnementale pour mieux revendiquer  les  réparations  et  compensations  de  la  surexploitation  et  de l’irresponsabilité des pays du nord ?
  • Quels basculements ou ruptures vers la souveraineté alimentaire et nutritionnelle et l’industrialisation transformative ?
  • Quelles sont les modalités d’une émancipation énergétique et écologique contre l’impérialisme et l’extractivisme ?
  • Quelle analyse faire sur le tarissement des moyens financiers pour les États, le maintien des équilibres économiques, les filets sociaux contre le renchérissement des produits de première nécessité en rapport avec la guerre en Ukraine, sur la mobilisation des ressources internes, notamment les leviers comme la fiscalité, les flux financiers illicites, etc. ?

LES FEMMES ET LES JEUNES, LEVIERS DES TRANSFORMATIONS ENDOGÈNES

  • Quel est le sens des transformations à l’œuvre au sein des sociétés africaines avec des jeunes qui sont à la fois une majorité démographique et une minorité sociologique et politique, développant des comportements de plus en plus anomiques et hors normes ? Rupture différencialiste ou transition vers des transformations démocratiques dans les sociétés ?
  • Comment s’élabore la résilience aux crises pratiquée par les femmes? Comment en tirer des modèles et bonnes pratiques réplicables ?
  • Interroger l’impact des filets de sécurité sur les femmes, notamment en cas d’affaiblissement ou d’échec de leurs entreprises qui peuvent être déstructurant pour les sociétés africaines.
  • Quelle est la dynamique des mouvements sociaux sur le continent en rapport avec le renouvellement des luttes sociales et la capacité d’adaptation, d’innovation et de résistance des jeunes et des femmes du continent ?

ENTRE « CE QUI COMPTE » ET « CE QUE L’ON COMPTE » : L’AFRIQUE À LA RECHERCHE D’INDICATEURS DE MESURE PROPRES À SES SOCIÉTÉS

  • Analyse de l’inadéquation des instruments et indicateurs de mesure du progrès individuel et collectif classiques par rapport aux sociétés africaines ?
  • Quels sont les termes des indicateurs de souveraineté pour mesurer les gains d’autonomie  basés  sur  les  innovations  sociales,  économiques,  culturelles, techniques, etc.
  • Comment  les  chercheurs  du  RASA  et  contributeurs  redéfinissent  des méthodologies alternatives au PIB et aux orientations orthodoxes néolibérales des institutions internationales ?
  • De  quelle  manière  l’Afrique permet   de   réinterroger l’égalité des sexes par le biais d’une nouvelle évaluation du “travail  non  rémunéré”,  qui n’est actuellement ni évalué ni comptabilisé dans le PIB ?
  • Comment  comptabiliser  et analyser le PIB en relation avec   le   réchauffement climatique – en particulier les émissions de gaz à effet de serre qui nuisent au climat mondial  avec  les  pires conséquences pour l’Afrique – et   la   conservation   des ressources naturelles ?

Nous appelons des contributions de chercheurs, penseurs, institutions de recherche, think tanks, acteurs, professionnels du développement, etc. autour des questionnements énoncés ci-dessus. Les contributions peuvent concerner des pays, des régions ou le continent tout entier et rendre compte quantitativement et qualitativement des mutations et transformations à l’œuvre en Afrique. Elles doivent valoriser des innovations émancipatrices, des stratégies et politiques de résilience ou de résistance aux logiques néolibérales, et refléter les singularités africaines.

Les contributions ne doivent pas dépasser 12 pages en interligne simple avec une police de 12 en Times new Roman. Les propositions de contribution doivent préciser

: le format de la contribution proposée (modélisation théorique, étude de cas, réflexion critique, partage d’expériences, participation table-ronde, monographie, biographie) ; le sujet traité et l’apport en savoirs et connaissances empiriques ou scientifiques. Pour les contributions à vocation scientifique, inclure la méthodologie et la bibliographie. Les contributions peuvent comporter des schémas, figures, cartes.

La date limite de dépôt des propositions de contribution est fixée au 30 avril 2023. A la suite, le comité scientifique et le secrétariat permanent du RASA vous enverront leurs appréciations  et validations. La date limite de pôt des contributions sera le 30 juin 2023.

Solidarité panafricaine !

Format PDF -APPEL A CONTRIBUTION RASA

WhatsApp RA(CTA)