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Council for the Development of Social Science Research in Africa

       

       

Pr. Claude Ake (1986-1989)

Claude Ake Eleme est né à Omoku, dans l’État de Rivers, au sud du Nigeria, le 18 février 1939. Il a étudié au Kings College de Lagos puis à l’Université d’Ibadan avant de s’installer au Royaume-Uni pour passer sa licence à l’Université de Londres en 1962. Il a également obtenu une maîtrise en 1963 et un doctorat à l’Université de Columbia (États-Unis) en 1966.

Après son doctorat, Claude Ake a travaillé comme professeur adjoint à l’Université de Columbia. En 1967, il a publié son premier livre intitulé « Une théorie de l’intégration politique ». En 1969, il a pris fonction comme professeur de sciences politiques à l’Université Carleton d’Ottawa (Canada). Pendant son séjour à Carleton, il a obtenu une bourse de la Fondation Rockefeller et a séjourné à l’Université de Nairobi (Kenya). De 1972 à 1974, il a été professeur invité à l’Université de Dar-Es-Salaam (Tanzanie).

Dans le milieu des années 1970, Claude Ake est retourné au Nigeria pour travailler à la nouvelle université de Port Harcourt, située dans l’État de Rivers. Il y a travaillé comme professeur d’économie politique et, plus tard, en tant que Doyen de la faculté des sciences sociales. En 1978, il a publié un ouvrage intitulé « Pressions révolutionnaires en Afrique ».

Claude Ake a rédigés d’autres ouvrages portant sur des questions similaires tels « L’impérialisme : une théorie du développement politique » (1979), « Une économie politique de l’Afrique » (1981), « Le Nouvel ordre mondial : Un point de vue du Sud » (1982) ou encore « Démocratie et développement en Afrique » (1996).

En 1986, Claude Ake a été élu Président du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) dont il fut un membre fondateur. En 1989, il a pris congé de l’Université de Port Harcourt pour aider à former l’un des nouveaux partis politiques nigérian. Les partis ayant été ensuite été abolis par le gouvernement militaire, il ne fut pas autorisé à enseigner et dû démissionner. Dans l’impossibilité de trouver un poste d’enseignant au Nigeria, Claude Ake accepta alors un poste à la Brookings Institution à Washington, DC.

Par la suite, il retourna au Nigeria et, en 1991, il fonda le Center for Advanced Social Science (CASS), un cadre de discussion destiné à favoriser le développement endogène. Il travailla également en étroite collaboration avec Ken Saro-Wiwa, activiste environnemental et social de renom international qui le persuada de rejoindre une commission, parrainée par la compagnie pétrolière Shell, afin d’étudier l’écologie du delta du Niger, zone productrice de pétrole. En 1995, Ken Saro-Wiwa fut exécuté par le gouvernement nigérian et Claude Ake démissionna de la commission en signe de protestation, accusant Shell d’être complice dans l’assassinat de Saro-Wiwa. Refusant d’être intimidé, il continua à se battre pour dénoncer les violations des droits humains et environnementaux au Nigeria.

Le 7 novembre 1996, il retourna aux États-Unis après avoir participé à un atelier du CASS sur la résolution des conflits en Afrique, quand l’avion qui le transportait s’écrasa tuant tous ses occupants. Les derniers projets de Claude Ake étaient axés sur les racines de la violence en Afrique, la violence politique au Nigeria, et le concept d’ethnicité. Ses derniers livres, « Démocratie et développement en Afrique » et « La faisabilité de la démocratie en Afrique » ont été publiés à titre posthume en 1997 et 2000. Plusieurs bourses et prix ont été portent désormais son nom, dont le Programme de bourses Mémorial Claude Ake, financé par la Fondation Ford, et le Prix Claude Ake pour l’excellence en sciences politiques.

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